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Journal d'une pôle-emploisienne
5 novembre 2010

Situation Initiale

Comment tout expliquer sans sortir mon CV? Oui c'est devenu automatique! "Salut! ça va? Quoi de neuf? Tiens tu veux mon CV???". 

Pour faire court (ou pas, car c'est pas mon point fort...) : Née, alors qu'un nuage nucléaire recouvrait l'Ukraine et une bonne partie de l'Europe, dans cette belle région 1000 fois reconquise, la Lorraine! Aînée, s'une sororité de deux membres, apprend très vite à donner l'exemple et des ordres. Réussissant scolairement, elle commence une carrière de violoniste à l'âge de 5 ans. Quand un drame vient entraver son bonheur: le divorce. Retour chez les aïeuls, dans cette terre connue que pour ses bovins, le Limousin. Qu'à cela ne tienne, son esprit compétitif le prend comme un défi et comme l'occasion de recommencer une nouvelle vie! Oui c'est important à 8 ans l'image que l'on renvoi aux autres!

S'en suit alors le départ pour la capitale française de la porcelaine (Limoges), l'arrivée dans une nouvelle ville, nouvelle école, est une aubaine pour faire monter sa côte de popularité. Niveau résultats scolaires le succès est toujours là, un seul bémol se fait sentir quant à la futur carrière de violoniste qui est compromise suite à une lassitude des cours de violon. L'éducation de la soeur cadette étant bien faite, son admiration la pousse donc à reprendre le violon.

Vient ensuite l'entrée au collège qui n'a rien d'extraordinaire, nous retiendrons un petit détail: le choix de la première langue: Allemand, est justifié par un "je veux pas faire comme tout le monde" à 10 ans... Ce choix est vivement encouragé par les parents, en effet se trouvent dans cette classe, les élites de la 6ème. La popularité acquise se fond dans la masse du plus grand collège de la ville qui n'est pas aidé par l'apparition de la puberté. La réussite scolaire devient moyenne, la confiance en soi s'amenuise. Un nouvel instrument de musique est adopté : la guitare classique. 

Suites à ces années collèges qui ont donc connues de sombres jours dus à l'animosité régnant entre les être pubertaires. Ces années ont vu aussi l'arrivé d'un nouvel habitant dans la charmante maisonnée féminine : le beau-père. Il a donc fallu agrandir l'espace vital, ce qui engendra un déménagement.

Arrive alors la seconde. Lycéenne au même endroit que collégienne, on se sent un vieux de la veille à qui ont ne l'a fait pas. Blasée, "ouai je connais tous les moindres recoins de ce ***** de bâtiment" et on se dit, entre vieux, "aujourd'hui tout a changé, c'est plus comme avant, avant c'était bien"...

Les crises d'adolescences peuvent se manifester de différentes façons, ici, elle est passée inaperçue. Jeune fille discrète, ne dit jamais un mot de trop, obéit, semble avoir une vie sociale et une scolarité moyenne. Mais cette crise est vécue de l'intérieur, sans même savoir que c'est une crise. Elle se caractérise par beaucoup de solitude, des pensées et réflexions noires, déprimantes. A l'heure où les autres jeunes filles font connaissance avec le maquillage et les boutiques de fringues, c'est jeans troués, kickers, et à peine coiffée. La popularité est certes toujours présente, mais ce ne sont que des sourires hypocrites, une monde superficiel. De ce fait en première Scientifique, les notes tombent à la renverse, l'envie n'est plus là. Juste subir jour après jour la vie comme elle vient, et regarder comme à travers une vitre les autres vivre leur vie.

Enfin, le bac en poche, la confiance revient, un nouveau départ s'annonce! "Qu'est-ce que tu veux faire après le bac?" - "Je sais pas? Un métier qui rapporte, qui est pas trop crade, avec des horaires de bureau et des vacances et qu'on est sure de pas perdre! Je vais faire dentiste!". Il suffit donc juste de faire la première année de médecine, d'être assez bien classé pour être parmi les dentistes et c'est bon! Même avec l'aide d'une école préparatoire et beaucoup de travail à la maison, cloîtrée pendant deux ans, le but ne fut pas atteint, même pas sage-femme. Que faire? Car après deux essais, la médecine ne veut plus de vous, vous êtes vraiment pas fait pour ça! 

Donc suite à un rendez-vous avec une conseillère d'orientation, direction la Faculté des Sciences et Techniques pour se remettre à niveau en mathématiques et en physique dans le but de passer les concours paramédicaux : audioprothésiste et orthophoniste. Sauf que pour le concours d'orthophoniste, les maths et la physique ne servent à rien. Il faut avoir une bonne culture générale, une bonne grammaire, une orthographe irréprochable et une bonne capacité de synthèse (c'est pas mon cas on dirait?).

Et on recommence, une nouvelle école, de nouveaux amis, encore une remise à zéro! Les résultats scolaires sont au rendez-vous, la popularité aussi, sauf qu'avec 2 ans de plus forcément on fait plus vieux... Peu importe, la fac c'est marrant et c'est cool! Début du deuxième semestre = début des concours. Au programme: 8 concours d'orthophoniste et 3 d'audioprothésiste à passer dans toute la France. Comme dit précédemment, le concours d'orthophoniste nécessite un entrainement en plus de la fac de sciences. Ce qui entraîne l'échec au deuxième semestre de cette première année ainsi qu'à tous les concours passés. Justification du proverbe "Il ne faut pas courir plusieurs lièvres à la fois". Perte de temps? Peut-être. Quoique ces péripéties ont été très enrichissantes.

"C'est fini les concours! J'en ai marre! Je continue la fac et je ferais prof!" Sauf que pour être professeur il faut passer un concours, peu importe. Voilà la résolution prise donc après ces 3 années post-bac. Arrivée en deuxième année de fac, l'envie de partir se fait sentir. Germe alors l'idée d'étudier quelque chose qu'on ne peut étudier qu'ailleurs loin de Limoges! Après quelques recherches et aussi une envie d'être indépendante financièrement, d'entrer dans la vie active, etc... L'objectif est désormais la licence professionnelle. Mais, passer et re-passer deux semestres en même temps n'est pas chose facile, ce qui a conduit à l'obtention du deuxième semestre et pas du quatrième, il faudra donc attendre un an avant de pouvoir partir en licence professionnelle (qui n'accepte que les candidats ayant leurs 2 années de validées). Que faire pendant ces 6 prochains mois? L'idée était de venir aux cours de la troisième année histoire de garder le rythme et de continuer à voir les potes, et de travailler en même temps, pour avoir une expérience professionnelle. Finalement, une rencontre amoureuse à fait que les 6 mois en question se sont passés à Toulouse à bosser un peu les cours et à chercher des petits boulots. 

Obtention de la deuxième année, passage d'entretien pour les licences professionnelles. En ce qui concerne ces dernières, elles sont soit en rapport avec la chimie organique soit avec le packaging. Pourquoi le packaging??? Voilà la question! Que tout le monde se pose! Parce que le choix des études et de la carrière professionnelle s'est fait de façon très pragmatique avec un brin d'intérêt quand même, mais la vrai passion est la création. Or comment gagner sa vie en étant artiste? On est d'accord. Le packaging demande des connaissances techniques et scientifiques sur les matériaux utilisés et une inventivité, une imagination, le sens du beau... L'occasion rêvée de faire de "l'art" en ayant un parcours scientifique. Utopie quand tu nous tiens! Oui mais pour faire quoi? On en est là. La plaquette de la licence promet: "Les diplômés intégreront les équipes de recherche et développement pour concevoir de nouveaux emballages répondant à toutes les contraintes liées au produit (industrialisation, esthétisme, sécurité, recyclage, satisfaction client).

Ils assureront également le lien avec le service production, le service qualité, le cartonnier, l'imprimeur.". 

Après un beau semestre d'étude dans la capitale du champagne (Reims), et trois mois de stage à Toulouse dans une petite entreprise qui n'avait personne de qualifié en conception d'emballage et pas assez d'argent pour embaucher une jeune diplômée. Voilà, que faire???

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Quand j'étais petite, les gens disaient souvent en nous regardant jouer "Ah c'est le bel age! Si on pouvait ne jamais grandir! Surtout profite bien tant que t'es petite." Ce qui a été enregistré inconsciemment "Ne grandit jamais! C'est nul!". Moi quand j'étais petite, je me disais que je ferais les plus longues études qui existent pour rester le plus longtemps possible à l'école, ou bien "je serais actrice, comme ça je pourrais faire tous les métiers du monde sans jamais les avoirs appris!"

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Commentaires
L
Bienvenue dans le club ^^
_
Arf... arf, arf. Cf le dernier article de mon blog, même galère que toi, mais pas même domaine.
Journal d'une pôle-emploisienne
  • Journal d'une nana qui cherche un emploi. Oui ça c'est ce qu'elle dit, quand les gens demandent, mais en réalité, elle ne sait pas, ou bien elle ne veut pas. En tout cas rien ne change et rien ne se passe puisqu'elle ne fait rien pour ça, mais pourquoi?
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